Quelques jours seulement après la libération des quatre otages en échange de quelque 200 présumés jihadistes, le Centre du Mali a été le théâtre d’une double attaque lors de laquelle douze civils et au moins autant de militaires maliens ont été tués.
L’attaque s’est déroulée en deux temps. Dans la nuit de lundi à mardi, une position militaire située à Sokoura, dans le cercle de Bankass, a été attaquée vers 1h du matin par « des individus armés non identifiés ». Selon un bilan provisoire délivré par le ministère malien de la Défense, neuf soldats ont été tués, et un autre blessés, lors de cette première attaque à proximité de la frontière burkinabè. Celle-ci a été menée « par des terroristes infiltrés », a précisé une source militaire dans le centre du pays citée par l’AFP.
« Douze civils tués, dont deux femmes et un bébé »
Le lendemain, des renforts ont été dépêchés sur place pour un « ratissage, en vue de retrouver les assaillants ». Mais le convoi militaire, suivi par un bus en route pour la foire hebdomadaire de Bankass, est à son tour tombé dans une embuscade au niveau la localité de Paroukou. Le bilan, encore provisoire, est lourd. Il y a eu « douze morts parmi les forains, dont deux femmes et un enfant », a affirmé Oumar Guindo, un représentant des jeunes basé à Bandiagara. « Douze civils ont été tués, dont deux femmes et un bébé », a confirmé une source policière.